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Sonny Boy, Al Pacino

by Mehdi Kenly 26 juillet 2025
written by Mehdi Kenly 3 minutes read

 Monte sur mes genoux, Sonny boy ! avec tes trois ans/Tu ne le sais pas et tu ne peux pas savoir/Ce que tu représentes pour moi, Sonny boy/Tu es un cadeau du ciel… »

sont les mots qu’entonnait la mère d’Al Pacino dès sa prime enfance, et qui l’ont marqué à vie. Aujourd’hui, 85 ans plus tard, c’est le titre de ses mémoires. Alfredo James Pacino n’a jamais oublié. Il remonte le fil de son existence comme celui d’une pelote de laine, peu à peu et non sans difficultés. Mais il ne le fait pas avec la flamboyance insolente de sa carrière, mais avec humilité et introspection, nous éclairant ainsi sur les coulisses du cinéma du XXème siècle.

Il s’adresse à cet enfant de 16 ans qu’il fut, estomaqué de voir le chemin parcouru, les défis remportés un à un, malgré les embûches, malgré l’enfance chaotique, malgré le tohu-bohu familial. C’est le théâtre, bien avant le cinéma, qui lui a permis d’entrevoir une réussite potentielle. La mouette de Tchekhov l’a transpercé, et poussé à se voir comme comédien, plutôt qu’enchaîner les boulots précaires comme la plupart de ses connaissances. Jerry Schatzberg lui a donné sa première chance au cinéma avec Panique à Needle Parc, mais c’est Francis Ford Coppola qui a changé le cours de son existence : à peine connu et peu expérimenté, Francis a choisi Alfredo pour sa fresque sur la communauté italo-américaine : Le Parrain. Cet accouchement artistique s’est fait dans la douleur mais a aussi permis à un large public d’apprécier ce qui est sans doute un des indiscutables classiques du cinéma moderne.

Avec une prose libre, peu orthodoxe, et liée à ses émotions comme le comédien qu’il est, Al Pacino nous révèle les coulisses ; celles des tournages, et de ses propres tourments. La drogue, l’alcool, sa difficulté avec le succès planétaire du parrain, son manque d’éducation financière, et un certain complexe en tant que descendant d’immigré qui regardait les réalisateurs comme des puits de savoir dont il fallait s’abreuver. Grâce à des photos publiées entre les mots, il rend non sans humour un hommage à ses collègues de travail, mais aussi aux femmes de sa vie, auxquelles il n’aurait pu avoir accès sans cette mirifique carrière et qui ont été des guides, sociaux et sentimentaux ; Marthe Keller et Diane Keaton semblent être les plus marquantes. La charge émotionnelle est là, le cœur y est mis dans son entièreté, sans jamais tombé dans le pathos, ni dans le règlement de compte. Al pacino n’est pas un dissident ou une grande gueule semeuse de discorde, il garde ses énergies négatives pour enrichir ses rôles, c’est tout. L’on peut sentir au fil des pages que rien n’a jamais vraiment été calculé, qu’il y a une grande part de chance en plus du travail inévitable. L’auteur lui-même, à l’aune de sa vie, semble toujours ébahi de ses rencontres, de ses opportunités, des rencontres qu’il a pu faire, mais surtout du colossal impact qu’il a eu sur toutes les générations, et à quel point il fut un repère culturel, masculin, de réussite auquel tout un chacun pouvait s’identifier.

Les éditions du seuil publie cet ouvrage que nous vous invitons à > vous procurer < , à lire et à partager, afin de nourrir vos discussions et raviver nos souvenirs commun, car Al Pacino EST la culture populaire.

Mehdi Kenly

26 juillet 2025 0 comments
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Littérature

Un aller simple, 30 ans plus tard

by Mehdi Kenly 20 décembre 2024
written by Mehdi Kenly 3 minutes read

Nous voilà plongés dans l’époque des Francs. Dans les années 90, où les premiers échecs de l’immigration se faisaient sentir. Dans le chaos de ces quartiers dits populaires, vint un accident mortel où un couple perdit la vie, brûlé vif dans un break Citroën des années De Gaulle. Leur jeune fils en est cependant sorti vivant. Désemparé, seul et trop jeune pour être autonome, il fut recueilli par une famille tzigane de la cité de Vallon-Fleurie. Ne sachant rien de l’identité de l’enfant, ils décident de le nommer Ami 6, en référence à la voiture qui servit de tombeau à ses parents. Mais – contexte oblige – même si rien dans le récit prouve avec précision les origines maghrébines de l’enfant, Ami se transforme en Aziz, et même Aziz Kemal comme le célèbre président turc. Il fait un passage éclair à l’école de la République avant d’épouser la carrière de ses nouveaux cousins : le vol d’auto-radio. De larcins en larcins, il mène une vie marginale de petite délinquance avant de rencontrer Lila et d’envisager un avenir plus serein. Mais l’État Français en a décidé autrement. Après une campagne de sensibilisation sur « les origines », le quai d’Orsay est mandaté pour encourager les jeunes issus de l’immigration à renouer avec le pays de leurs ancêtres. Aziz, caucasien aux traits agréables a été choisi pour incarner médiatiquement ce « retour » possible. Bien que nous ne savons rien sur ses origines réelles, le Maroc sera la destination.

Mais ce roman est avant tout un effet miroir aux milles facettes, une ambivalence, une rencontre avec l’autre, avec soi. Jean pierre Schneider, attaché « humanitaire » sélectionné pour accompagner Aziz dans sa « réintégration » est presque tout aussi flou dans son ancrage identitaire. Il est marié mais au bord du divorce, occupe un bon poste qui ne l’habite pas, a accepté sa mission par dépit et volonté de fuir son bureau, et se révèle être au fil des pages un écrivain qui « aurait pu », un amoureux déçu, un « transclasse » qui n’a jamais vraiment oublié. C’est ensemble qu’ils partent à la découverte d’eux-mêmes, parcourant Le Haut Atlas à la recherche de la vallée d’Irghiz, lieu totalement inventé et idéalisé par tous les personnages, y compris Valérie, leur guide française née au Maroc qui elle sait d’où elle vient socialement mais ne veut y revenir. Leur périple est aussi une quête pleine d’amour, celui raté avec l’amour de jeunesse de Jean-Pierre qui l’a meurtri à vie, de Valérie qui est le substitut du mariage avorté d’Aziz avant d’embarquer pour le Maroc, ou encore ceux des hommes gris, complètement mythifiés.

Didier Van Cawleart, au Goncourt amplement mérité, poursuit avec talent sa puissance onirique, et nous invite toujours à découvrir son imaginaire et tous ses potentiels. Il nous enjoins, à la manière d’un jeu de poupée russe fraîchement ouvert, à se laisser surprendre par les couches successives qui constituent notre identité, faisant du cheminement qui nous anime tous, une force motrice qui élève, qui bouscule, et qui permet – malgré la mort – à Aziz de venger l’enfance de Jean-Pierre, épousant ainsi le modèle assimilationniste français.

À lire, encore, trente ans après.

Mehdi Kenly

20 décembre 2024 0 comments
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Littérature

Paul Newman : La vie extraordinaire d’un homme ordinaire

by Mehdi Kenly 2 décembre 2024
written by Mehdi Kenly 4 minutes read

Le regard bleu le plus célèbre d’Hollywood n’a jamais été aussi transparent. Traduit de l’anglais par Serge Chauvin, l’autobiographie du célébrissime Paul Newman s’avère être un témoignage intime et bouleversant. À l’aide de son ami et collaborateur (le scénariste Stewart Stern), les deux protagonistes ont tenté – dès le milieu des années 80 – de rassembler tous les souvenirs personnels de l’acteur, de sa tendre enfance jusqu’à son oscarisation en 1986. Le texte qui nous est présenté est un enchevêtrement de ses confessions, faisant intervenir – à la manière d’un reportage télévisuel – les proches de l’acteur, professionnels et familiaux.

L’on peut découvrir au fil de l’ouvrage, une personne atypique et sensible, qui n’a jamais vraiment trouvé sa place, ni eu confiance en lui. Son père, autoritaire et exigent, est parti trop tôt pour constater une quelconque réussite de son fils : une carence qui a poursuivi Paul tout au long de sa vie et avec laquelle il dut composer. Il est enrôlé très jeune pendant la guerre, parmi les troupes du Pacifique, puis passe par l’Actor Studio et Yale pour améliorer son jeu : mais tout est difficile, peu instinctif. À la différence de ses confrères et homologues James Dean et Steve Mcqueen, son charisme et ses capacités oratoires ne sont pas naturelles, c’est par un travail acharné et une résilience peu commune qu’il réussi à créer une attente de la part des réalisateurs.

Après des débuts dans les films de genre comme Le Calice d’argent (1954) ou Marqué par la haine (1956), Robert Brooks l’engage pour interpréter au cinéma la pièce La Chatte sur un toit brûlant (1958) aux côtés d’Elizabeth Taylor. Ce ne fut pas seulement un succès au box-office mais une manière d’installer Paul dans le paysage cinématographique américain, d’asseoir un nom, une patte.

De là, débute une carrière régulière, entre télévision, théâtre et cinéma. Mais la mort de son fils Scott l’a traumatisé et créé chez lui une sensibilité nouvelle : il décide de créer le Scott Newman Center pour la prévention de la toxicomanie, mais aussi des causes humanitaires – notamment auprès des minorités de l’époque.

C’est avec son ami de longue date Aaron Hotchner, qu’il décide de créer la Newman Own’s Fondation : groupe de produits alimentaires allant de la vinaigrette jusqu’au pop-corn en passant par la limonade dont l’intégralité des bénéfices sera reversé à des œuvres caritatives. Cette quasi-ONG a réussi – de son vivant – à générer plus de six cent millions de dollars, élargissant ainsi son succès commercial à l’ensemble des États-Unis.

Ceci ne l’empêcha pas de poursuivre son chemin artistique, mais aussi d’en débuter un autre dans le monde de l’automobile : passion qu’il gardera et qu’il pratiquera jusqu’au bout et qui lui permit de se couper du monde hollywoodien, de repousser ses limites et de tutoyer le temps d’une course le royaume d’Hadès qui abrite son fils.

C’est en 2002 qu’il tire sa révérence filmique, abattu par Michael Sullivan (somptueusement interprété par Tom Hanks) dans l’excellent Les sentiers de la perdition, laissant derrière lui un véritable empire, une gueule, les souvenirs du début de siècle dernier, et une Amérique en deuil.

Nous vous invitons vivement à vous procurer > l’ouvrage < afin d’apprécier le travail d’orfèvre des Éditions de la Table Ronde.

Mehdi Kenly

2 décembre 2024 0 comments
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Littérature

Tragédie Française, jusqu’où va-t-on descendre?

by Mehdi Kenly 16 septembre 2024
written by Mehdi Kenly 5 minutes read

Après Le Sursaut et La Belle Epoque, le « journaliste-écrivain » Franz-Olivier Giesbert nous livre le troisième Tome de sa trilogie républicaine : Tragédie Française.

Il décide de retracer la vie presque entière de la Vème république, à travers son regard privilégié de rédacteur en chef de grands quotidiens. D’une pierre deux coups marketing, une façon pour l’auteur de nous proposer à la fois une nécropsie du coq français, et une autobiographie en filigrane.

Sur le dos d’une petite souris scribale, nous voilà plongés dans les coulisses du pouvoir. L’ouvrage retrace sans acrimonie les quarante dernières années de politique française, de Mitterrand à Macron. Sa description commence dès les années quatre-vingt : mine d’informations d’autant plus riche pour les jeunes générations qui n’en ont qu’une image floue, parfois idéalisée. La précision de ses anecdotes avec l’ancien médaillé de la Francisque nous éclaire sur le personnage : sombre, cynique, calculateur, caméléon aux mille visages ; mais aussi sur le nombre de morts suspectes sous sa présidence. Il met en lumière son rapport aux autres mais surtout les deux points essentiels qui ont menés lentement le pays vers les abysses : l’économie et l’immigration.

En effet, la déliquescence française décrite par FOG aurait débuté dès le premier quinquennat de François Mitterrand. Et nombreux sont ceux qui partagent ce diagnostic. Les vannes de l’immigration ont été ouvertes avec toute sa négation médiatique du réel. C’est le début de SOS Racisme et de sa culture de l’excuse, de Skyrock et de l’apparition de la culture urbaine promue par Jack Lang dont le féroce portrait nous fait esquisser un premier sourire.

Il ne s’agit pas pour autant d’éluder le positif, et la trace qu’il a voulu laisser dans l’histoire contemporaine comme l’ISF, l’abolition de la peine de mort ou encore la Pyramide du Louvre.

Presque dans une continuité encore plus intimiste que « l’homme qui ne s’aimait pas », l’auteur brosse le portrait d’un Chirac qui hérite d’une flamme gaulliste déjà chancelante, avec une France des années 90 aux nouvelles données, et qui – malgré un charisme fou – laisse très tôt apparaître ses failles, ses questionnements et, aussi invraisemblable que ça puisse paraître, son désamour.

Ce sera le dernier président « à l’ancienne », classique, « vieille France », aux anciens codes. C’est le parvenuNicolas Sarkozy qui chamboule tout. Jamais vraiment validé par l’intelligentsia parisienne, il impose sa vulgarité à l’ensemble du pays en nous promettant un karcher imaginaire et en laissant – à l’inverse de son prédécesseur – une image grotesque à l’international.

Le récit est saupoudré de clins d’œil culturels, musicaux, poétiques pour mieux nous immerger dans les périodes décrites et alléger la lourdeur et le sérieux inhérent de la politique.

Les plus conservateurs d’entre nous apprécieront la critique sous-jacente pendant la totalité du livre de la mentalité des élites françaises et de la plèbe mimétique ancrée à l’extrême gauche sur tous les aspects de la vie.

Tellement bien ancrée que de l’ancienne U.R.S.S à Cuba en passant par le Venezuela de Chavez, tous ces régimes ont été encensé malgré les dégâts qu’ils ont causé et la violence dont ils ont été capable. Le fait d’être étiqueté dans le camp du bien, vous permettra d’être absous de tous les crimes, de toutes les trahisons, de tous les retournements.

Néanmoins, malgré le regard noir posé sur une conjoncture alarmante, FOG garde espoir et rappelle que la France s’est toujours relevée de situations bien pire que celles que nous traversons. Cet ouvrage se refuse donc, malgré sa lucidité, d’être décliniste : habile pied de nez aux fascistes du progrès qui pointeraient du doigt toute nostalgie légitime.

La tâche est immense, mais pas irréalisable.

Mehdi Kenly

 

16 septembre 2024 0 comments
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